HAPPY END

(Land's end)

« Les histoires d'amour finissent mal, en général... »

ELLE, c'est une voleuse. De grands magasins. Elle pique par besoin et par jeu. On l'appelle Alex. Alexandra est un nom trop long pour elle. Lui, c'est Jean. Il vend et achète des actions. Il travaille à la Bourse. Depuis qu'une femme l'a quitté, Jean est un homme qui dérive.

S'IL y a un film c'est qu'ils se rencontrent. Ils s'aiment? Impossible de le dire. Tout ce qu'on sait c'est qu'ils partent ensemble. Elle, parce qu'elle doit. Les flics n'attendent pas. Lui, parce que c'est elle et qu'il est prêt à tout. Ils sont maintenant deux à dériver. Dans la décapotable de Jean. Avec l'argent de Jean. Vers l'Angleterre. De Genève à Penzance, Alex et Jean vivent à tombeau ouvert. Dans de grands éclats de rire. Ils passent d'hôtel en hôtel, de folie en folie. Ah l'amour!

L'AMOUR? Lui a misé tout son jeu sur elle. Mais elle? Elle c'est autre chose. Alex ne tient pas en place, Dans sa tête et dans son corps. Alex veut toujours plus. Plus vite, plus loin, plus haut. Alex nie la gravitation universelle. Un jour, ils sont au bout du chemin. Mugissement des vagues dans l'a-pic des falaises : c'est Land's End, le bout du monde, la pointe extrême des Cornouailles. Impossible d'aller plus loin. Un havre pour lui. Mais pour elle? Un cul-de-sac.

LÀ Alex tentera de s'envoler. Jean fera tout pour l'en empêcher. VRAIMENT TOUT!


Avec Carlo Brandt & Marie-Luce Felber / Musique originale Léon Francioli & BBFC / 35mm, couleurs, 95 minutes / Challenger Film 1987

Prix pour l'interprétation aux Journées du cinéma suisse de Soleure 1988 / Sélection Prix Europe, Barcelone 1988